L'ECOLE DE MOUDDO

 

 Un sentiment de profonde solitude envahit le visiteur à la vision de ces deux petites bâtisses blanches perdues dans les cailloux, au bord de la plaine d'Andaba: à droite, la salle de classe et à gauche le logement de l'instituteur

 

 Impossible de manquer l'école et la maison en bordure de la plaine d'Andaba avec le Mont Moussa Ali en arrière-plan

 

 En bas de la piste qui menait à l'école et chez moi, j'avais placé un panneau "Mouddo les Bains". Ma station thermale n'a malheureusement pas accueilli beaucoup de curistes...

 

 L'arrivée des enfants le lundi matin: ils arrivaient à l'école après des heures de marche pour y passer toute la semaine:

 

 L'école: une classe unique accueillant les enfants de 6 à 12 ans. Nous disposions d'un tableau, de tables et de chaises et d'un minimum de matériel scolaire: livres de lecture, cahiers, ardoises et petites figurines en carton servant à montrer les scènes de la vie quotidienne pour pouvoir faire des leçons de langage. Les rudiments de français que je leur ai enseignés auront peut-être permis à mes élèves de se débrouiller dans une langue qui n'était pas la leur et qu'ils avaient bien du mal à assimiler...

 

 Chaque soir, les enfants dépliaient les nattes rangées contre le mur de la classe pour dormir à même le sable, devant l'entrée de l'école:

 

 Nous avions construit un terrain de foot délimité par une rangée de cailloux au pied de la colline. Les enfants y jouaient le soir après la classe:

 

 Mes élèves (ils ont 40 ans maintenant!): une vingtaine de garçons, tous aussi sympathiques les uns que les autres. Certains venaient en classe avec leur poignard Afar! Ils ne comprenaient pas un mot de français à leur arrivée, je crois qu'ils maîtrisaient en partie notre langue à mon départ... Ils restaient tous à l'école toute la semaine, dormant à l'extérieur sur des nattes, mangeant et buvant imperturbablement la même chose chaque jour: du thé au lait le matin, de la chêvre et du riz à midi et du mil le soir. Quand je pense aux quotas de lipides, de glucides et de protides qui nous paraîssent indispensables aujourd'hui...

 

 Le "château d'eau" de l'école sous lequel les enfants se sont réfugiés un jour de pluie

 

 Le "supermarché" de Mouddo: une cabane de pierres dans laquelle le commerçant vendait quelques boîtes de conserves, du riz et, luxe suprême, du Coca-Cola

 

 Ce petit garçon s'appelait Abdallah. Peu avant mon départ, il m'a offert les sandales en peau de chameau que lui avait fabriquées son père pour que je garde un souvenir de lui. Je n'ai trouvé que mon chapeau à lui offrir en échange:

 

 

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