TADJOURAH

 Tadjourah, dans les années 70, était une ville au charme difficilement appréciable: un bord de mer assez sale, pas un mètre de rue goudronnée, une centrale électrique capricieuse. J'ai enseigné trois mois à l'école de Tadjourah. La trentaine d'élèves qui m'ont été confiés n'étaient pas vraîment convaincus de l'utilité de mon enseignement, et je les comprends un peu...

 

 

L'arrivée du bac de Djibouti était un évènement quotidien! La traversée (trois heures) me paraîssait interminable. Un dimanche, au retour de Djibouti, j'ai voulu faire des économies: j'ai laissé le bac pour prendre le boutre... L'embarcation, surchargée, a pris feu à quelques kilomètres du départ. Nous nous sommes tous jetés à l'eau mais les malheureux qui ne savaient pas nager n'ont pas survécu au naufrage. J'entends encore les cris des femmes et des enfants...Cet accident m'a beaucoup marqué. 

 

 

 

  L'aéroport de Tadjourah et le débarcadère: les deux accès possibles depuis Djibouti puisque la route n'existait pas encore à cette époque. La vision de la ville blanche à l'arrivée, avec les Monts Mabla en arrière-plan, était très particulière...

 

 

 

 La rue principale de Tadjourah un jour de pluie (c'est le début de la piste de Randa)

 

 

 

 Le rivage à quelque distance de la ville: c'est la Mer Rouge, l'eau y est chaude et transparente, mais les baigneurs très peu nombreux... La seconde photo est prise de la piste qui mène à Obock: une piste épouvantable avec des ornières profondes d'un mètre et des passages très difficiles, même en moto ou en 4x4 (elle a été goudronnée vingt ans plus tard). Un collègue était instituteur à l'école d'Orobor, à égale distance de Tadjourah et d'Obock: un site extraordinaire en bord de mer, sous les palmiers, mais quelle solitude et quelle désolation! Je crois que l'école a disparu depuis... 

 

 

 Le golfe de Tadjourah au coucher du soleil

 

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