ANDABA

La plaine d'Andabba et, au loin, le Moussa Ali, point culminant de la République de Djibouti. Andabba est une cuvette qui sert de déversoir les (rares!) jours de pluie: elle se transforme alors en un immense lac. Le reste du temps, c'est une étendue couverte d'épineux. Quelques Afars y vivent, déplaçant leurs daboïttas, sortes de tentes recouvertes de nattes faites de branches de palmiers tissées, d'un endroit à l'autre. Les enfants venaient à pieds de ces campements. Un puits avait été creusé au milieu de la plaine, c'est de là que venait l'eau qui alimentait l'école. C'est à ce puits que venaient s'approvisionner les populations des alentours. Le Moussa Ali marque la frontière avec l'Ethiopie. Le poste de Bouya est le dernier endroit habité avant la frontière. En 1975, la guerre en Erythrée rendait cette région instable et dangereuse. Un poste militaire avait été construit dans les années trente juste derrière l'école. 

 Tout au loin, au bord de la plaine d'Andabba, l'école de Mouddo. Deux petits cubes blancs apparaissent au milieu des rochers: l'école au premier plan, la maison un peu plus haut. C'est là que j'ai vécu toute une année...

Les jours de grandes chaleurs, le vent de sable se lève parfois: des tornades apparaissent sur la plaine 

 Lorsque le vent se lève, la poussière envahit la plaine et la visibilité se réduit à quelques dizaines de mètres

 Un matin, j'ai vu passer une vieille femme avec un dromadaire chargé de deux gros bidons: elle était venue chercher de l'eau au puits et rejoignait le Madgoul.

 Il n'a plu qu'une seule fois pendant mon séjour, mais quelle pluie! La plaine d'Andabba a été entièrement inondée et l'école était complètement isolée du reste du monde.

 Quelques jours plus tard, il restait suffisament d'eau pour que nous puissions aller nous baigner avec les enfants: des moments inoubliables!

 Moins d'une semaine après la pluie, il ne reste plus que de rares traces d'eau aux pieds du Moussa Ali